Des spécialistes des plantes l’affirment : les compagnies de biotechnologies des semences font obstacle à la recherche » maladies des plantes , agriculture et écologie
Des spécialistes
des plantes l’affirment : les compagnies de biotechnologies des semences
font obstacle à la recherche
Résumé posté
par Meridian le 24/2/2008
Source: New York Times
Auteur: Andrew Pollack
Dans
une « réclamation inhabituelle », un groupe de scientifiques universitaires
affirment que les compagnies de biotechnologies les empêchent de pouvoir mener
des recherches complètes sur l’efficacité et les impacts environnementaux des
plantes modifiées génétiquement (GM), indique cet article. Pour les scientifiques,
il est problématique que les agriculteurs et les autres acheteurs de semences
génétiquement modifiées aient à signer un accord visant à garantir que, lors de
la culture, les droits des compagnies sur les brevets ainsi que les règlements
environnementaux sont bien respectés. Mais les accords interdisent également la
plantation des cultures aux fins de recherche. Il leur faut obtenir la
permission des compagnies semencières. Et parfois, la permission leur est
refusée ou bien les compagnies insistent pour examiner toutes les conclusions
avant qu’elles ne puissent être publiées. La réclamation émane de 26
scientifiques spécialisés dans l’étude des insectes du maïs qui ont retiré leur
nom car ils craignaient que les compagnies ne les excluent de leurs recherches.
Cependant, plusieurs d’entre ont accepté, lors d’interviews, que leur nom soit
cité. Il est « frappant », soutient l’article, de constater que les
scientifiques qui ont exprimé cette protestation - et qui proviennent en grande
partie d’universités financées par les états (« land-grant ») avec de grands
programmes agricoles - affirment ne pas être opposés à la technologie GM. Au
contraire, pour eux, en « étranglant » la recherche, l’industrie les empêche de
fournir aux agriculteurs des informations sur les meilleurs moyens de faire
pousser les plantes. De plus, ajoutent-ils, les données fournies aux organismes
de contrôle gouvernementaux sont « excessivement restreintes ». Pour Elson J.
Shields, professeur d’entomologie à l’Université de Cornell aux Etats-Unis, les
firmes « peuvent potentiellement pratiquer le blanchissage des données et des
informations soumises au Ministère de la Protection de l’Environnement (EPA) ». Pour les
scientifiques, ces accords sont depuis longtemps un problème, mais ils le font
savoir publiquement car la frustration s’est accumulée. Monsanto et Syngenta,
deux autres firmes de semences GM, ont déclaré qu’elles soutenaient la
recherche universitaire et que leurs contrats avec les acheteurs de semences
avaient pour but de protéger leur droit de propriété intellectuelle et de
respecter les obligations réglementaires. Pourtant, Dale Kemery, porte-parole
du ministère de la
Protection de l’Environnement, a indiqué que le gouvernement
n’exigeait que la gestion de la résistance aux insectes de la plante et que
toute autre restriction contractuelle était mise en place par les compagnies.
Pour consulter l’article en ligne en version originale anglaise, cliquer sur le
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